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INSTRUMENTS

Santouri ,

Santoor , Cymballum , Tambal , Cither

 

Le santour (graphie francisée la plus commune), santûr, santoor, santur, santouri ou santîr est un instrument de musique iranien, diffusé par tout le Moyen-Orient appartenant à la famille des cithares sur table. Il s'agit d'un instrument à cordes frappées, tout comme le cymbalum ou le piano apparus plus tard, dont il est l'origine commune. On peut aussi le classer comme instrument de percussion mélodique.
L'instrument, prononcé en grec sanduri (σαντούρι), est le plus récemment apparu (début XIXe siècle). Il est assez différent des précédents et est beaucoup plus grand du fait qu'il est chromatique. Il s'apparente ainsi davantage au cymbalum, notamment par le système complexe des nombreux chevalets ; toutefois son accord — linéaire et non sinueux — le rapproche du santûr diatonique.

Il est très certainement arrivé19 avec les vagues de réfugiés grecs de l’Empire ottoman, notamment de Smyrne, où il se jouait dans les cafés aman. Concentré sur l'île de Lesbos au départ, il s'est répandu de manière confidentielle dans les îles égéennes (Chios, Imbros, Samos), du Dodécanèse (Rhodes, Kos, Kalymnos, Nisyros, Leros, Symi), dans les Cyclades (Andros) et sur le continent autour d'Athènes, en Thessalie, en Épire et au Péloponnèse. Du fait de l'influence musicale roumaine et turque, le santouri se rencontre sous deux formes similaires mais à l'accord fort différent : la version insulaire dérive du santur turc, tandis que la version continentale dérive du tambal roumain.

Bulgari, Saz

​Saz , Tampouras, Tzouras

Les Grecs classent le "boulgari crétois" (en grec ΄΄το μπουλγαρί΄΄) dans la famille des "tambouras" (instruments à cordes, à ne pas confondre avec les tambours à percussion). Jusqu'au début du XXe siècle le nom de "tambouras" désigne en Grèce la famille des luths à manche long qui regroupe une grande variété d'instruments (Greek popular musical instruments, Fivos Anoyanakis, Fivi Caramerou, Melissa, 1991 page 209).

 

Le "boulgari crétois" est l'un d'entre eux. C'est même le seul à avoir résisté au processus de modernisation intense introduit par le bouzouki moderne (qui reprend de nombreux éléments de lutherie moderne semblables à ceux de la mandoline). En Grèce continentale et en Thrace grecque, le tambouras a cédé la place aux instruments modernes.

 

Morphologiquement la famille des tambouras grecs ressemble à celle du tamboura slave, du colascione (colachon) d'Italie du Sud, du baglama saz d'Anatolie, du tanbur kurde ou du sehtar persan

Oud
Cumbuss

Instrument soliste de la musique arabe par excellence, l'oud est aussi employé comme basse mélodique ou rythmique dans les ensembles instrumentaux, à moins qu'il n'accompagne un chanteur. Il en va de même pour la musique turque et iranienne. Mais il est aussi en ces contrées, un instrument très populaire, et se prête à tout le répertoire folklorique. De même, en Grèce ou en Arménie, il est plutôt cantonné à cette musique festive.

Il est probable que les premiers instruments étaient taillés dans une pièce de bois (manche et caisse de résonance non séparés), de la même façon que le pipa chinois (déjà présent chez les Tang (618-907) et les Wei du Nord (386-534)) ou le biwa japonais (VIIIe siècle), qui seraient des descendants du barbat apporté par la Route de la soie.

Après que l’islam se fut implanté en Iran, l'instrument fut amené dans l’Empire Omeyyade et il s'est propagé ensuite dans tout le Moyen-Orient et le Maghreb, faisant de ces pays le berceau du luth oriental : le oud. Ce dernier, rénové par Zalzal Mansour (mort en 791), possédait un manche plus court séparé (au départ) d'une caisse plus grosse, comme l'instrument actuel.

Plus tard, Médine fut un lieu de rencontre de tous les musiciens et luthiers si bien que le oud y acquiert une réputation éminente parmi tous les autres instruments de la musique arabe. Grâce au oudiste Ziryab (décédé vers 852), le oud voyage jusqu'en Europe en transitant par l'Andalousie sous domination mauresque, devenue la capitale de la musique arabo-andalouse.

L'oud a pris définitivement sa forme actuelle au début du IXe siècle.

Lavta

Luth de Constantinople

Les premières lutes dans l'histoire appartiennent aux anciennes civilisations Egyptiennes ou Mésopotamiennes. (l’origine du mot lavta  vient de lauta, mot grec dérivé du mot arabe el ud. Dans quelques textes turcs écrits vers la fin du XIXe siècle ou dans le début du XXe  siècle, le mot apparaît dans la forme lağuta).La différence la plus importante entre la lute et l’ud c’est que l’ud, a sur son manche, des frets comme ceux du tanbur. Les frets qui ont été faits de boyau au début, sont faits, aujourd’hui, en nylon. Le nombre des frets de la lute, comme ceux du tanbur, a augmenté de nos jours.​

Vers la fin du XIXe siècle il s’est joué  par les ensembles de musique “ince saz” composés des instruments comme tanbur, violon, ud, kanun et ney.

Certains styles de battement de médiator ont été développés pour des usul différents (modèles rhytmiques). La lute qui s’est devenue un instrument demandé surtout dans les ensembles de ‘fasıl’ exécutant dans les boîtes de nuit et bistrots avec la musique live, a été surtout joué par les musiciens grecs.

Tanburî Cemil Bey (1873-1916), l’un des derniers grands virtuoses de la lute, a joué un rôle majeur dans la transformation de la lute, l’instrument joué plutôt comme instrument rhytmique, en  un instrument mélodique. Les styles de battement de médiator uniques des joueurs de la lute, adoptés par les joueurs d’ud aussi, ont été oublié après Yorgo Bacanos (1900-1977) qui était le dernier représentant de cette tradition.​

​Daouli

Davul , Tapan

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Similaire à la grosse caisse,, avec un fût (traditionnellement de de bois ou de métal) et de deux peaux (le plus souvent de chèvre, mais on trouve de nos jours des peaux synthétiques), attachées au moyen de cordes. Le laçage des cordes, qui varie suivant les pays et les régions (un simple zigzag d'une peau à l'autre ou un réseau complexe de nœuds), permet de faire varier la tension des peaux.Le jeu est proche du dohol, puisqu'il se joue avec deux baguettes dépareillées (une grosse et une fine). Il est tout autant réservé aux musiques et aux danses folkloriques. On en joue debout, l'instrument étant tenu par des lanières.Son appellation nationale est daouli ou tavouli ou pavouli ou toubano ou tymbanos ou encore toumbanos. C’est un instrument rythmique qui ne se joue pas seul mais toujours avec au moins un instrument mélodique. Avec le hautbois (ζουρνά), ils constituent à eux deux un petit orchestre appelé Zygia (ζύγια) connu surtout en Grèce continentale.

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