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PRESSE
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L'écoute des mondes , Vincent Zanetti       -   RTS Radio Swiss

​Dimanche 1 Avril 2012   -   Rebetiko: Paka Paka Corporation, un rêve d’Orient

 
 

Article du nouvelle Observateur le mois d' Avril 2012

 

Paka Paka Corporation: « Kaki Fimi »

Après la chute de l'Empire ottoman, 1 million de Grecs d'Asie mineure se trouvèrent brusquement renvoyés dans le pays de leurs ancêtres. Dans les bouges du Pirée, ce grand port méditerranéen, ils commencèrent à mêler leur musique avec celle des locaux. Résultat?

Le rebetiko. Une histoire de mauvais garçons, qui dit toute la mélancolie de l'exil et la violence de l'amour. C'est cet univers que ressuscite, enrichi d'apports balkaniques, ce disque sublime où se croisent virtuoses grecs, français et libanais. Au chant, bouleversant, le Crétois Fanis Karoussos.
 

B. L.

Kaki FImi de PAKA PAKA CORPORATION ( article du HOMAG -PARIS - Mars 2012 )

Le 08 mars dernier, j’ai assisté au concert de Paka Paka Corporation qui s’est déroule au Studio l’Ermitage – Paris 11e. Le concert fut l’occasion des fêter le lancement de l’album Kaki Fimi, sorti officiellement quelques jours avant, le 27 février, et distribué par L’Autre Distribution.

Sur Kaki Fimi sont présents 12 morceaux, mélangeant musique traditionnelle et composition. Paka Paka Corporation reprend, entre autres, différents thèmes du Rebétiko (première moitié du XXe siècle) en se les réappropriant. Le groupe fait plus que de simples arrangements, il effectue un réel travail de création partant d’une esthétique traditionnelle qu’il développe avec son propre langage. Une musique expressionniste qui prend son essence dans le parcours des musiciens, leurs points de rencontres et divergences.

Paka Paka Corporation, exploite avec finesse ces penchants stylistiques Balkan/Orient emplis de vie, de passions et de choses à dire. Et lorsque la voix éraillée du chanteur résonne, on entend se tisser des bribes de poèmes, des mélopées tirées d’un monde où l’on scande avec passion les humeurs de la vie, décrivant la vie de la classe populaire athénienne, des chants parlant des conditions du quotidien, de règlements de comptes, d’amours mélancoliques.

Maintenant, place au concert. Après une première partie rondement menée par Pulcinella, groupe de Jazz délocalisé dont nous consacrons un article prochainement, le quintet prend place en arc de cercle sur la scène. Face aux spectateurs, en partant de la droite Laurent Clouet à la clarinette, David Brossier au violon, au centre Fanis Karoussos au santour,

à la gauche de Fanis, Ian Balzan au Lavta et pour finir, le plus à gauche Wassim Halal aux percussions (darbuka, doholla, etc.).

  Fanis Karoussos présente Paka Paka Corporation. Le concert commence et là, c’est tout un pan de la culture musicale du nord de la Grèce qui débarque.

Après avoir chauffé la salle avec quelques merveilleux morceaux de leur répertoire venu de Thrace,

 Fanis Karoussos annonce la couleur : vous voulez du Rebétiko, nous allons vous jouer du Rebétiko. Paka Paka Corporation joue et chante du Rebétiko de pure beauté, un Rébétiko revisité et dépoussiéré.

La Grêce du nord nous invite à danser à l’heure moderne. Les gens bougent sur  les percussions de Wassin et au son du violon de David, vibrent aux chants mélés de Fanis et de Ian, et suivent les mélodies de la clarinette de Laurent. Pour accompagner le tout, Xanthoula Dakovanou – présente pour l’occasion – accompagnée d’une jeune fille se prête à danser. Quoi ? Le concert est déjà fini ? Non, s’il vous plait, laissez-moi rester en Grèce, je ne veux pas rentrer en France.

Paka Paka Corporation fait parti de ses groupes qui luttent pour la reconnaissance et l’avenir du répertoire musical traditionnel grec. La Grèce du nord offre, par le Rebétiko, une musique mélangée, influencée par ses racines turques et balkaniques, qui mérite d’être perpétrée. Les membres de Paka Paka Corporation sont les dépositaires de cette tradition musicale. Vous n’avez qu’à vous procurer et écouter Kaki Fimi, ou voir l’un de leurs prochains concerts pour vous en rendre en compte, vous écouterez alors de la bonne musique et vous passerez sans doute un excellent moment.

 

Léo Urlevent    16 mars 2012     Les Chroniques

Article du magazin culturel Zibeline -Avril-2012  ​​

Loin des images d’Epinal sur le Sirtaki hollywoodien, Paka Paka Corporation (PPC) se réapproprie le répertoire traditionnel grec, complété de compositions revisitant notamment le rebetiko, musique populaire apparue dans les années 20. Mais PPC passe aussi les frontières,  et puise dans ce que le temps et les échanges avec le Moyen-Orient et les Balkans ont apporté à la musique hellénique. Les cinq musiciens de culture méditerranéenne variée explorent en effet les sonorités de Roumanie, Bulgarie, Turquie, Irak, Liban, Iran sur lesquelles ils laissent aussi place à l’improvisation.

Une palette d’instruments (bouzouki, oud, violon, accordéon, clarinette, lavta, derbouka, doholla, davul, def, riqq, santour, saz, laouto, guitare) accompagne les poèmes chantés par  Fanis Karoussos.

Paka Paka Corporation ne se contente pas de faire découvrir la diversité de rythmes ancrés dans un patrimoine. Il s’attache à rendre une musique vivante par leur jeunesse et la diversité des origines et des expériences de chaque musicien.

THOMAS DALICANTE

Avril 2012

ALLEZ GRECE                                              

       Article du "Le clou dans la planche " Publié le 04 Juillet 2011


Dix musiciens, soit plus de trois cent soix... oups, j'ai failli vendre la mèche... Donc dix musiciens issus des formations Sex, Drugs & Rebetiko, Paka Paka Corporation et Balnaviko, autant sinon plus d'instruments parmi lesquels oud, bouzouki, baglama, guitare, violoncelle, percus, santour et j'en passe, le tout décliné en autant de genres et de nombres, assez pour vous faire apprendre la langue grecque aller et retour. Et puis, que serait le rebetiko sans  la bouteille d'ouzo et le narghilé, les coffee and cigaret hellènes, histoire de reproduire un peu l'atmosphère des bars d'Athènes ou de Smyrne, saturés de haschisch et d'anis. La Cave Poésie, en l'occurrence, se prêtait plutôt bien à l'événement : salle voûtée, arcades protectrices des caves toulousaines pour ce concert aux accents mêlés de l'Orient et de l'Occident.

Le voyage jovial
Dix musiciens sur scène, onze au rappel, plus de deux heures de concert à écumer le répertoire 'rébét' et les mers intérieures de l'Europe et de l'Asie, du Bosphore au port du Pirée, de l'Asie mineure au golfe d'Izmir. Tout y est passé : de l'amour et de la loi, de la satyre sociale et de la drogue, sans oublier l'alcool et la maladie, la prison et le déracinement, devant une assistance qui s'échauffait à la bière et au vin blanc à défaut d'autre chose. Et pour exprimer tout ça, en plus des dix instruments précités, des timbres de voix allant du clair au caverneux, des ciels d'azur aux fonds crasses des rades du port d'Athènes.
Force est d'avouer qu'il n'y a pas grand-chose à redire des connaissances de Ian Balzan et de son jeu, non plus qu'à propos de Fanis Karoussos, de son santour cristallin et de sa voix limpide, et des autres - une clique qui, pour ne pas être réunie tous les quatre matins, n'en exécute pas moins bien un répertoire rebetiko connu sur le bout des bouzoukis.
C'était une vraie embardée qui aura démarré doucement, chronologie du répertoire et bonnes intentions obligent, pour finir dans une atmosphère plébéienne et franchement joviale, le public, sensible et sûrement connaisseur pour une part, n'ayant pu se tenir au code de bonne conduite généralement observé lors des concerts de musique traditionnelle. C'était tant mieux, et pour nous et pour les musiciens, mis en confiance par cette présomption de sympathie dont il semblait bénéficier dès le début du concert.

Par une lucarne disjointe
Seulement voilà, exit le côté 'pédagogique' (pas de quoi se plaindre, l'infantilisation étant assez généralisée par ailleurs pour qu'on n'ait pas en plus à la souffrir lors d'un concert), ou plutôt farewell la trame narrative, celle qui nous aurait rendu tangible cette géographie de la migration des peuples dont le rebetiko est le fils naturel.  Ciao la censure et l'interdiction de jouer qui ont poussé les chanteurs dans des lieux peu amènes, source de leur inspiration et de leur blues attique, et en place de tout ça : bonjour concert et musique du monde dans une mouture somme toute classique et que ni la bouteille d'ouzo ni le narghilé ne sont parvenus à transmuer en espace de représentation, sinon en représentation d'une bande d'amis venus là pour taper le bœuf.
De quatrième mur il n'était pas question - une lucarne tout au plus, d'où les musiciens expliquaient tant bien que mal les histoires des chansons, leur influence, leurs thèmes et tout ce que l'histoire y a déposé comme souffrance et comme joie. Le public n'était pas dupe, qui s'amusait des interventions anarchiques des musiciens, plus intermèdes à la limite du charlot que véritable voyage et introduction au répertoire.
Restons-en là pour ce manque à représenter qui ne doit pas entacher la beauté de la musique ni l'adresse des musiciens. Elle est une ombre au tableau de ce qui était annoncé, contentant le mélomane mais pas la personne avide d'histoires et d'Histoire. Si la gageure du spectacle n'a pas été tenue la performance, elle, était au-dessus de toute critique. Les fondations sont là qui attendent qu'on y érige l'édifice à même de concilier chant et epos.


Christophe Lucchese

PAKA PAKA CORPORATION  Article du  Zicazic

Ils sont cinq à se partager des instruments insolites aux noms qui chantent, saz, santour, lavta, dohalla, davul ou encore violon d’amour, et c’est en pleine ethno world que la Paka Paka Corporation nous emmène, retournant au plus intime des musiques populaires grecques des années 20 et transportant l’auditeur de la terre des dieux jusque vers les Balkans et l’Orient. Vibrant hommage au Rebetiko, un genre aux accents occidentaux très poussés, « Kaki Fimi » fait oublier tous les clichés que l’on a pu inculquer au public concernant la musique traditionnelle grecque et c’est en se laissant aller à conter des histoires souvent empreintes de passion que Fanis Karoussos, Ian Balzan, Laurent Clouet, Wassim Halal et David Brossier égrènent l’une après l’autre les douze perles d’un komboloï musical dans lequel on remarque tantôt une clarinette, tantôt un accordéon, tantôt une contrebasse. De la tyrannie des colonels jusqu’à la passion de la mer, véritable âme du peuple grec, en passant par la pauvreté mais aussi par l’indépendance et par la liberté, tous les sujets forts d’un siècle d’histoire sont passés en revue dans des morceaux instrumentaux comme « Davithisthos » ou « Farsilamas » mais aussi chantés comme « Kardiokleftra », « To Margoudi Ki O Alexandria » ou « Koutsavaki ». Proposé dans un digipack très sobre et accompagné d’un livret où les traductions françaises apparaissent, l’ouvrage réjouira l’amateur de sonorités exotiques en même temps qu’il en apprendra un peu plus au public sur la véritable identité musicale des civilisations hellénistiques … Un album à recommander aux curieux !

 

Ecrit par Fred Delforge   

Thursday, 01 March 2012

​ Musique - Chronique       

 Fanis Karoussos - Paka Paka Corporation

Créé en 2009 par Fanis Karoussos, Paka Paka Corporation interprète avec magie l'authentique son traditionnel grec, bulgare et turc. Construit autour autour du cristallin santour (cithare perse) et de la voix éraillée de Fanis Karoussos,  le répértoire du groupe explore plusieurs régions de Grèce (Epires, Macédoine, Thrace, Mytilène, Crète...) et d'Asie-Mineure (Smyrneiko et Rebetiko).

​KaKi Fimi - Album

Une mélodie de clarinette comme la caresse d’une volute de fumée ; les cordes frappées d'un santour (cithare perse) dont les scintillements évoquent l'ivresse de l’ouzo ; la voix éraillée d'un marin crétois (Fanis Karoussos) possédé par sa poésie, entre un air de mariage et une complainte d’exil. la Paka Paka Corporation s'attache plus particulièrement au rébétiko grec. Fidèle à la liberté de cette musique née des bas-fonds, le groupe explore les ramifications du genre avec d’autres sonorités, orientales et balkaniques, complétant sa relecture du répertoire traditionnel de plusieurs compositions originales. Un univers envoûtant, qui prend irrémédiablement aux tripes.

 

Yannis Ruel 

Mondomix 22-06-2012

Mondomix.com

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